Critères de classement et quelle place la France occupe actuellement
Les classements internationaux des écoles s’appuient sur divers critères : qualité de l’enseignement, taux de réussite aux examens et investissement par élève. Nous constatons que la France ne brille pas dans ces classements. Prenons le célèbre classement PISA (Programme for International Student Assessment) de l’OCDE : en 2018, la France se classait 23e en mathématiques et 26e en sciences parmi 79 pays participants. Un score loin d’être flatteur pour un pays qui défend son excellence académique.
Études de cas : Finlande, Singapour et Canada – Modèles de réussite scolaire
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Finlande : souvent citée comme championne de l’éducation, la Finlande mise sur la souplesse et la personnalisation de l’enseignement. Les enseignants y sont hautement qualifiés, et les classes sont petites pour favoriser une interaction de qualité. De plus, les enfants finlandais n’ont que 20 heures de cours par semaine, mais leur productivité est impressionnante.
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Singapour : ici, l’accent est mis sur la rigueur et les disciplines STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). L’éducation est très axée sur la performance avec des examens fréquents et une grande pression. Les résultats sont au rendez-vous, Singapour étant souvent en tête des classements PISA.
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Canada : le pays mise sur une éducation inclusive et valorise la diversité culturelle. Au Québec, par exemple, les écoles adoptent une approche bilingue et intégrative, avec d’excellents résultats. Les programmes sont régulièrement mis à jour pour inclure des compétences pratiques et de la formation continue pour enseignants.
Quelles leçons la France pourrait tirer pour améliorer son système éducatif
A notre avis, plusieurs points pourraient être revus dans l’éducation française :
- Réduction de la taille des classes : au lieu de 30 élèves ou plus, viser des groupes de 15 à 20 élèves permettrait une meilleure individualisation des enseignements.
- Formation continue des enseignants : mettre en place des programmes réguliers de perfectionnement professionnel afin d’actualiser les connaissances et pratiques.
- Intégration des compétences pratiques : réintroduire des matières comme la cuisine et la couture, ou des compétences technologiques essentielles pour préparer les élèves à la vie moderne.
- Approche plus inclusive : s’inspirer du modèle canadien pour mieux accueillir et intégrer les élèves issus de milieux défavorisés ou ethniquement divers.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la Finlande investit près de 7% de son PIB dans l’éducation, contre environ 5% pour la France. Cet investissement se reflète dans les performances des élèves et la qualité de vie des enseignants.
En conclusion, il apparaît crucial pour la France d’adopter quelques-unes de ces bonnes pratiques empruntées aux meilleures écoles du monde afin de redorer son blason au niveau international. Améliorer la formation des enseignants, alléger les programmes scolaires, et investir davantage dans les ressources éducatives sont quelques pistes prometteuses sur lesquelles il nous semble nécessaire de se pencher sérieusement.