Le contexte économique actuel : élévation des taux de chômage malgré les diplômes

En France, l’emploi des jeunes diplômés est devenu une véritable galère. On remarque une tendance inquiétante : même avec des études longues en poche, bon nombre de jeunes peinent à trouver un boulot. L’INSEE nous le dit, le taux de chômage des 15-24 ans avoisine les 19,3 % en 2022, bien supérieur à la moyenne nationale. C’est la crise économique et sociale qui laisse les jeunes sur le carreau, et ça ne date pas d’hier.

La pandémie de COVID-19 a amplifié cette tendance. Elle a ralenti la croissance économique et mis des secteurs entiers en stand-by. Forcément, avec moins de boîtes qui embauchent, les jeunes diplômés trinquent. Aussi, dans un marché du travail de plus en plus compétitif, les diplômes seuls ne suffisent plus. On demande aux candidats d’avoir de l’expérience, de maîtriser des soft skills et de savoir faire preuve de flexibilité.

Témoignages et réalités : les parcours de vie des diplômés précaires

Prenons les témoignages de Lucas, diplômé en marketing digital, ou de Sarah, titulaire d’un master en droit. Tous deux pensaient que leurs diplômes leur ouvriraient des portes dorées. En réalité, ils ont galéré pendant des mois à chercher un emploi stable. Lucas a fini par enchaîner les CDD mal payés et Sarah travaille comme caissière, elle qui rêvait de défendre des causes nobles au tribunal.

Ces histoires ne sont pas des cas isolés. Une étude du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) montre que près de 40 % des jeunes diplômés occupent des postes sans rapport avec leurs études un an après l’obtention de leur diplôme. Beaucoup sont contraints de retourner vivre chez leurs parents faute d’indépendance financière. Un vrai choc des générations qu’on aurait pu éviter avec une meilleure adéquation entre formation et emploi.

Solutions à l’horizon : politiques publiques et alternatives pour améliorer l’insertion professionnelle des jeunes diplômés

Face à cette situation désastreuse, des initiatives émergent pour améliorer l’insertion professionnelle des jeunes.

  • Programmes d’alternance et d’apprentissage : De nombreuses entreprises et institutions proposent des alternances permettant aux jeunes de gagner en expérience tout en continuant à se former.

  • Accompagnement personnalisé : Des associations telles que Aide ton prochain offrent du mentorat et du coaching pour jeunes diplômés. C’est souvent un coup de pouce non négligeable pour ceux qui ont du mal à s’orienter.

  • Incitations fiscales : L’État pourrait intensifier les dispositifs incitatifs pour les entreprises qui embauchent des jeunes diplômés en CDI.

  • Formation continue : La mise en place de formations continues et de plateformes d’auto-apprentissage pour acquérir de nouvelles compétences peut également aider les jeunes diplômés à se recycler et à répondre aux besoins du marché.

En fin de compte, il est crucial de repenser l’adéquation entre les parcours universitaires et les attentes du marché du travail. Les entreprises doivent investir davantage dans la formation interne et l’accompagnement des jeunes recrues. Les politiques publiques quant à elles doivent se concentrer sur la création d’emplois stables et durables pour les générations futures.


Les jeunes diplômés en France sont confrontés à une véritable épreuve pour entrer dans le monde du travail. Solutions et propositions existent, mais nécessitent une mobilisation plus large et cohérente pour être véritablement efficaces.